POUR UNE PÉDAGOGIE EXPLICITE DE LA COMPRÉHENSION
L’Atelier de Compréhension de Textes (ACT)-
– Sommaire –
3 – La Mise en oeuvre d’un ACT
ACT au Cycle 3
L’atelier porte sur un texte explicatif.
Se mettre en projet pour vivre un ACT
Préalable : Se mettre en projet pour vivre un ACT
Sur cet extrait le maître s’adresse à l’ensemble de la classe pour présenter le travail à effectuer. L’ACT ne concernera que 7 élèves. Les autres élèves travailleront en autonomie.
Pour mener l’ACT, adapter, si besoin, l’espace classe pour créer un îlot propice aux échanges maitre/élèves et entre pairs.
L'enseignant explique les 4 phases du protocole aux élèves ou les reformule avec eux pour qu’ils se projettent dans l’atelier.
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Phase 1 : Lecture individuelle
Phase 1 : Lecture individuelle d’une histoire avec ou sans lecture magistrale (5 à 7’ selon le texte)
L’enseignant
- Il définit une intention de lecture : lire un texte documentaire.
- Il clarifie le contrat didactique et rappelle la première étape.
- Il ramasse les textes une fois lus.
Les élèves
- Ils lisentsilencieusement le texte. Ils mémorisent et infèrent.
Démarche
L’objectif de lecture est précisé en début d’atelier : l’enseignant indique que les élèves vont lire un texte pour expliquer ce qu’ils en ont retenu.
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Phase 2 : Expression de ce que l’on a retenu
Phase 2 : Expression de ce que l’on a retenu ; texte caché (20’)
L’enseignant
- Il introduit les échanges par une question ouverte : “Que nous apprend ce texte ?”
- Il distribue la parole de sorte que tous les élèves prennent part aux échanges.
- Après les premiers échanges, il écrit au tableau les propositions qui participent à la construction du sens et/ ou suscitent du débat. Il demande aux élèves de reformuler ce qu’il doit noter et d’indiquer dans quelle colonne il écrit.
- Il n'émet aucune approbation ou réserve.
- Il cultive la diversité en reformulant les propositions des élèves, il écoute et suscite les confrontations entre élèves.
- dans un second temps, si besoin, il peut poser une question plus précise sur un élément important du texte : “Il y a une loi pour protéger les enfants. Contre quoi ?”
- Avant la phase 3, il fait lire aux élèves ce qui est noté au tableau et numérote les informations avant la vérification.
Les élèves
- Les élèves connaissent le fonctionnement de l'atelier : ils participent avec l’enseignant à la préparation du tableau en trois colonnes : « on est d’accord/ on n’est pas d’accord/ on ne sait pas (?) »
- Les élèves sont actifs : ils expriment ce qu’ils ont retenu du texte, ils confrontent leurs représentations, leurs points de vue, argumentent.
- Avant la phase 3, les élèves savent ce sur quoi ils devront fixer leur attention.
Démarche
- Dans cette phase, il s'agit de laisser émerger les premières représentations des élèves sans les commenter. L’enseignant n’attend pas une restitution complète et prend en compte toutes les expressions. Il suspend toute validation pour entretenir le questionnement et permettre la controverse chez les élèves.
- Il incite les élèves à réagir entre eux, en veillant à ce que chacun puisse exprimer sa pensée.
- Au tableau, l’enseignant écrit les propositions des élèves en les plaçant (avec l’avis des élèves) dans l’une des trois colonnes. Les formulations doivent être concises.
- Il entretient le questionnement des élèves en ne validant rien : l’arbitre sera LE TEXTE en phase 3.
- Les élèves apprennent à comprendre parce qu’ils se posent des questions.
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Phase 3 : Vérification
Phase 3 : Vérification des propositions texte sous les yeux (15’)
L’enseignant
- Pendant la relecture, il accompagne les élèves en autonomie.
- Il utilise un feutre d’une autre couleur pour entourer ce qui est validé, barrer ce qui est invalider ou compléter un item
- à la fin, relit le texte à haute voix.
Les élèves
- Ce sont des lecteurs actifs. Ils reprennent ensuite les éléments du tableau et recherchent dans le texte la vérification des points ou la solution des questions restées en suspens.
- Ils relisent individuellement avec des surligneurs.
- Puis ils valident par la preuve, en lisant à haute voix le passage qui justifie la solution qu’ils proposent, en indiquant la ligne pour que tous puissent suivre l’argumentation.
Démarche
- C'est le moment essentiel dans la pédagogie de la compréhension : l’arbitre qui permet de trancher, c’est le texte.
- L’enseignant coche ou entoure les propositions validées, barre les erreurs ; il ne les efface pas.
Aucun contresens ne doit substituer.
- On éduque ainsi les élèves au juste équilibre entre les droits et les devoirs du lecteur.
- La lecture à haute voix de l’enseignant est un moment stratégique qui replace les élèves en réception et leur permet individuellement de mettre en ordre et mémoriser une image mentale complète.
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Phase 4 : métacognition
Phase 4 : Rappel de récit et métacognition (5’)
L’enseignant
- Il fait la synthèse de la séance :« Qu’a-t-on appris à faire ensemble ? »
« Comment l’avons-nous fait ? »Quelles étaient les difficultés du texte ?
- Il développe la polyvalence de lecture en permettant aux élèves de comprendre ce qu’est une interview.
Les élèves
- Les élèves expliquent comment ils sont parvenus, ensemble, à comprendre le texte.
- Ils prennent conscience de ce qu’ils font et analysent leurs stratégies
Démarche
- C’est une phase de mise à distance du texte afin de formaliser des compétences transférables dans d’autres situations de lecture.
- L’objectif est de permettre aux élèves de mettre en mots ce qu’ils viennent de vivre, pour commencer à prendre conscience de leurs stratégies, de contrôler leur compréhension en régulant leur propre système cognitif : anticiper l’action, contrôler la réalisation, ajuster la démarche.
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