Tribunes

QUAND L‘ECOLE NE PARLE PAS LA LANGUE DE SES ELEVES

Un enfant ne peut apprendre à lire et à écrire dans une langue qu’il ne parle pas. Quelle que soit la méthode de lecture choisie, quelle que soit la démarche pédagogique empruntée, cet enfant aura fort peu de chance de parvenir à maîtriser la langue écrite tout simplement parce qu’il ne maîtrisera suffisamment pas la langue orale qui lui correspond.

Par Alain Bentolila – 13/09/2024

élévation contre Révélation

Tracer une frontière étanche entre la langue des textes sacrés et la langue du peuple fait de la religion un asservissement et un abêtissement. Cette séparation livre en effet les croyants à des intermédiaires qui se réservent, à eux seuls, le droit de comprendre, affirmant ainsi détenir LE sens définitivement établi des textes. Leur seul souci est en vérité d’assoir leur pouvoir spirituel et…matériel.

Par Alain Bentolila – 20/05/2024

OUVRIR A NOS ENFANTS LA VOIE DU DISCERNEMENT !

Familles et écoles doivent s’engager ensemble dans un combat essentiel pour la liberté de penser, de douter, d’analyser de se tromper parfois. Parents et enseignants doivent le mener pour eux-mêmes mais surtout pour leurs enfants ; même si c’est au prix du renoncement à certaines de leurs convictions, de leurs certitudes et de leurs croyances.

Par Alain Bentolila – 17/05/2024

LES ENFANTS D’ABORD

« Cultivons les esprits de nos enfants comme on cultive un champ pour nourrir les siens »

Jour après jour, nous nous lamentons, nous nous indignons devant les agressions et les massacres perpétrés par des enfants sur d’autres enfants. Force est de constater l’incurie d’une institution scolaire trop soucieuse encore de ne pas faire de vagues, l’inutilité des contrôles à l’entrée des établissements et la faiblesse de la réponse judiciaire. Notre seul espoir est rendre nos enfants résistants à la tentation de l’ivresse barbare en les nourrissant de mots et de culture.

Par Alain Bentolila – 05/04/2024

DES MOTS POUR DIRE LE MONDE

Lorsque les mots précis manquent aux enfants, c’est le sens qu’ils tentent de donner au monde qui s’obscurcit. Un enfant sur quatre, arrive aujourd’hui à l’école élémentaire, en entretenant une relation aux mots extrêmement confuse. La conscience qu’ils s’articulent dans une phrase, la définition du sens que chacun porte vers l’autre, l’identification du territoire qu’il occupe par rapport aux autres mots restent pour certains, extrêmement floues. Ils utilisent leur langage dans une sorte de « brouillard sémantique » qui n’autorise qu’une conduite linguistique de très faible amplitude. Ils parlent à vue, c’est-à-dire uniquement de ce qu’ils voient et seulement à ceux qu’ils voient.

Par Alain Bentolila – 29/01/2024