POUR UNE PÉDAGOGIE EXPLICITE DE LA COMPRÉHENSION
L’Atelier de Compréhension de Textes (ACT)-
– Sommaire –
3 – La Mise en oeuvre d’un ACT
ACT au cycle 2
L’atelier porte sur un texte narratif.
Précision : les extraits vidéo concernent une classe de CP mais la démarche reste rigoureusement la même pour les autres niveaux de classe.
Se mettre en projet pour vivre un ACT
Préalable : Se mettre en projet pour vivre un ACT
Expliquer les 4 phases du protocole aux élèves ou les reformuler avec eux pour qu’ils se projettent dans l’atelier.
Interview d'un élève
Reformulation en groupe classe
Sur cet extrait le maître s’adresse à l’ensemble de la classe mais l’ACT ne concernera que 6 élèves. Les autres élèves travailleront en autonomie.
Pour mener l’ACT, adapter, si besoin, l’espace classe pour créer un îlot propice aux échanges maitre/élèves et entre pairs.
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Phase 1 : Lecture individuelle
Phase 1 : Lecture individuelle d’une histoire avec ou sans lecture magistrale (5 à 7’ selon le texte)
L’enseignant
- donne la consigne : « Vous pouvez lire le texte à votre rythme, revenir sur certains passages si besoin. Il faut lire le texte en entier. Chacun va lire l’histoire, chacun va exprimer ce qu’il a compris puis nous verrons si ce qui est écrit correspond à ce que chacun a raconté.
- observe le comportement de lecteur de chacun
- lit le texte aux non-lecteurs
Les élèves
- lisent silencieusement
ou
- pour les non-lecteurs : écoutent la lecture magistrale
Démarche
L’objectif de lecture est précisé en début d’atelier : l’enseignant indique que les élèves vont lire ou écouter un texte pour raconter ce qu’ils en ont retenu, en restituer l’histoire.
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Phase 2 : Expression de ce que l’on a retenu
Phase 2 : Expression de ce que l’on a retenu ; texte caché (20’)
L’enseignant
- distribue la parole
- aide à la reformulation : « quelles images avez-vous vu dans votre tête. »
- écoute et suscite les confrontations entre élèves
- entretient la compréhension des élèves, ne tranche pas, ne valide rien
- après les premiers échanges, écrit au tableau les propositions qui participent à la construction du sens et/ ou suscitent du débat.
- dans un second temps, si besoin, il peut poser des questions plus précises sur les éléments importants du texte
- en fin de phase : il récapitule les propositions et constate : « Tiens on a tous lu le même texte et POURTANT nous ne sommes pas d’accord sur tout ! »
Les élèves
- participent avec l’enseignant à la préparation du tableau en trois colonnes : « on est d’accord/ on n’est pas d’accord/ on ne sait pas (?) »
- expriment ce qu’ils ont retenu du texte.
- confrontent leurs représentations, leurs points de vue, argumentent
Démarche
- laisser émerger les premières représentations des élèves sans les commenter. L’enseignant n’attend pas une restitution complète et prend en compte toutes les expressions. Il suspend toute validation pour entretenir le questionnement et permettre la controverse chez les élèves.
- les inciter à réagir entre eux, en veillant à ce que chacun puisse exprimer sa pensée
- au tableau (éventuellement TNI), l’enseignant écrit les propositions des élèves en les plaçant (avec l’avis des élèves) dans l’une des trois colonnes. Les formulations doivent être concises.
- entretenir le questionnement des élèves en ne validant rien : l’arbitre sera LE TEXTE en phase 3. Les élèves apprennent à comprendre parce qu’ils se posent des questions.
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Phase 3 : Vérification
Phase 3 : Vérification des propositions texte sous les yeux (15’)
L’enseignant
- annonce la phase de relecture : « Maintenant, nous allons vérifier si tout ce que vous avez dit, c’est aussi ce que dit le texte. Reprenez le texte. »
- L’enseignant souligne ou entoure les éléments avérés par le texte, barre ceux qui ne le sont pas, complète éventuellement un item en s’appuyant sur le texte : « N’oubliez pas que ce que nous essayons de comprendre, c’est ce que l’auteur a dit dans son texte. »
- à la fin, relit le texte à haute voix.
Les élèves
- relisent individuellement
- reprennent ensuite les éléments du tableau et recherchent dans le texte la vérification des points ou la solution des questions restées en suspens.
- lisent à haute voix le passage qui justifie la solution qu’ils proposent, en indiquant la ligne pour que tous puissent suivre l’argumentation.
Démarche
- Moment essentiel dans la pédagogie de la compréhension : l’arbitre qui permet de trancher, c’est le texte.
- C'est à ce moment que l'on va faire la différence entre les représentations que le texte autorise et celles que ce même texte n’accepte pas : on coche ou entoure les propositions validées, on barre les erreurs ; on ne les efface pas.
- La lecture à haute voix de l’enseignant est un moment stratégique qui replace les élèves en réception et leur permet individuellement de mettre en ordre et mémoriser une image mentale complète.
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Phase 4 : métacognition
Phase 4 : Rappel de récit et métacognition (5’)
L’enseignant
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- invite un ou deux élèves à restituer l’essence de l’histoire avec ses propres mots à partir des éléments constitutifs mémorisés, sélectionnés et organisés grâce aux phases 2 et 3. Si nécessaire, les camarades l’enrichissent et le complètent : « On a lu le même texte mais, au début, on n'a pas toujours tous compris la même chose. Grâce à l’analyse du texte, on a pu se mettre d’accord. Finalement, nous sommes capables de raconter ensemble cette histoire à quelqu’un qui ne l’aurait pas lue. »
-
- fait la synthèse de la séance :« Qu’a-t-on appris à faire ensemble ? »
« Comment l’avons-nous fait ? »
- fait la synthèse de la séance :« Qu’a-t-on appris à faire ensemble ? »
-
- compare la démarche que l’on vient de vivre à celle d’ACT précédents pour faire émerger les stratégies de lecture.
- fait expliciter les difficultés rencontrées : « Qu’est-ce qu’il est utile de retenir ? »
Les élèves
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- formulent le travail effectué au sein du groupe :« On a lu le même texte ; on n’a pas tous vu le même film dans notre tête et on s’est mis tous d’accord pour que chaque film corresponde au texte. »
- expliquent comment ils sont parvenus, ensemble, à comprendre le texte : par quels questionnements ? par quels retours au texte ?
Démarche
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- Rappel du récit afin de finaliser la restitution complète du texte. Celle-ci est gardée en mémoire par un enregistrement sonore ou un script.
- Engagement dans la phase métacognitive : Mise à distance du texte afin de formaliser des compétences transférables dans d’autres situations de lecture.
L’objectif est de permettre aux élèves de mettre en mots ce qu’ils viennent de vivre, pour commencer à prendre conscience de leurs stratégies, de contrôler leur compréhension en régulant leur propre système cognitif : anticiper l’action, contrôler la réalisation, ajuster la démarche.
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