Tribunes
SIMPLIFIER L’ORTHOGRAPHE POUR PLUS DE JUSTICE SCOLAIRE : LA GRANDE SUPERCHERIE
Sous l’égide du Conseil Scientifique de l’Education Nationale (CSEN) est sorti en juin dernier sous la plume des linguistes « atterrés » Anne LABEILLE et Bernard CERQUIGLINI et de Madame SPRENGER CHAROLLE, membre du CSEN, un rapport qui prescrit sans ambigüité la simplification drastique de l’orthographe du français. Deux objectifs essentiels prétendent fonder leurs préconisations…
Par Alain Bentolila – 13/11/2023
La tentation délicieuse de l’antisémitisme
Fin 1937, Louis Ferdinand CELINE écrit Bagatelles pour un massacre, tableau apocalyptique d’une France rongée, gangrenée, vidée de sa substance par une horde de juifs. En 1938 il commet L’École des cadavres où il dénonce les éléments juifs de la finance new-yorkaise qui fomentent la guerre mondiale afin de ruiner l’Europe et de tirer profit de sa reconstruction. Enfin, en 1941, Les Beaux Draps, conclusion mi- amère, mi- ironique de la débâcle française, accuse les « yourtes » d’être responsables la décadence française.
Par Alain Bentolila – 11/11/2024
L’école est victime d’un renoncement politique : hommes de com, homme d’état
Aucun des responsables qui, au début de leur mandat, promettent régulièrement de « métamorphoser » l’école pour la mettre au service d’une plus grande égalité des chances, -je dis bien AUCUN- n’a jamais été capable de se dire : « Je ne verrai certainement pas, ni en tant que responsable, ni peut être en tant qu’être vivant, les effets de mes décisions ; et c’est ce qui fait la beauté de la mission à laquelle j’aspire ! ». Mais, dans ce monde, où seule compte l’image fabriquée, où l’on ne voit pas plus loin que sa page face- book ou son compte twitter, comment espérer que se lève un responsable politique qui comprenne que les changements qui comptent en matière d’éducation et de culture s’inscrivent nécessairement sur plusieurs générations ?
Par Alain Bentolila – 30/10/2024
L’inéluctable régression de l’écrit
Des recherches récentes menées auprès d’adolescents et de jeunes adultes font apparaître un déclin continu de la « communication explicite et exigeante ». Ce glissement inéluctable, presque fatal, vers « l’insignifiance » m’a d’abord étonné pour me terrifier ensuite. En un peu moins de quarante ans, l’écriture manuelle à définitivement laissée place à l’écriture numérique au point que la première est devenue aujourd’hui une incongruité.
Par Alain Bentolila – 26/10/2024
QUAND L‘ECOLE NE PARLE PAS LA LANGUE DE SES ELEVES
Un enfant ne peut apprendre à lire et à écrire dans une langue qu’il ne parle pas. Quelle que soit la méthode de lecture choisie, quelle que soit la démarche pédagogique empruntée, cet enfant aura fort peu de chance de parvenir à maîtriser la langue écrite tout simplement parce qu’il ne maîtrisera suffisamment pas la langue orale qui lui correspond.
Par Alain Bentolila – 13/09/2024
élévation contre Révélation
Tracer une frontière étanche entre la langue des textes sacrés et la langue du peuple fait de la religion un asservissement et un abêtissement. Cette séparation livre en effet les croyants à des intermédiaires qui se réservent, à eux seuls, le droit de comprendre, affirmant ainsi détenir LE sens définitivement établi des textes. Leur seul souci est en vérité d’assoir leur pouvoir spirituel et…matériel.
Par Alain Bentolila – 20/05/2024
OUVRIR A NOS ENFANTS LA VOIE DU DISCERNEMENT !
Familles et écoles doivent s’engager ensemble dans un combat essentiel pour la liberté de penser, de douter, d’analyser de se tromper parfois. Parents et enseignants doivent le mener pour eux-mêmes mais surtout pour leurs enfants ; même si c’est au prix du renoncement à certaines de leurs convictions, de leurs certitudes et de leurs croyances.
Par Alain Bentolila – 17/05/2024
LES ENFANTS D’ABORD
« Cultivons les esprits de nos enfants comme on cultive un champ pour nourrir les siens »
Jour après jour, nous nous lamentons, nous nous indignons devant les agressions et les massacres perpétrés par des enfants sur d’autres enfants. Force est de constater l’incurie d’une institution scolaire trop soucieuse encore de ne pas faire de vagues, l’inutilité des contrôles à l’entrée des établissements et la faiblesse de la réponse judiciaire. Notre seul espoir est rendre nos enfants résistants à la tentation de l’ivresse barbare en les nourrissant de mots et de culture.
Par Alain Bentolila – 05/04/2024
DES MOTS POUR DIRE LE MONDE
Lorsque les mots précis manquent aux enfants, c’est le sens qu’ils tentent de donner au monde qui s’obscurcit. Un enfant sur quatre, arrive aujourd’hui à l’école élémentaire, en entretenant une relation aux mots extrêmement confuse. La conscience qu’ils s’articulent dans une phrase, la définition du sens que chacun porte vers l’autre, l’identification du territoire qu’il occupe par rapport aux autres mots restent pour certains, extrêmement floues. Ils utilisent leur langage dans une sorte de « brouillard sémantique » qui n’autorise qu’une conduite linguistique de très faible amplitude. Ils parlent à vue, c’est-à-dire uniquement de ce qu’ils voient et seulement à ceux qu’ils voient.
Par Alain Bentolila – 29/01/2024