Categories:

Une convention entre la fondation Auteuil et le CIFODEM

Une convention entre la fondation Auteuil et le CIFODEM sera signée prochainement. Des établissements scolaires s’engagent pour découvrir et mettre en œuvre les dispositifs.

Penser et agir ensemble deux verbes chers à la fondation Auteuil, qui accueille des jeunes rencontrant des difficultés, mais aussi au CIFODEM qui cherche toujours à relier l’action et sa pensée, la formation des enseignants et l’accompagnement des élèves.

Penser en apprenant à comprendre des textes pour les élèves accueillis, malmenés par des parcours scolaires semés d’obstacles où ils se sont identifiés à la difficulté. C’est ainsi que l’élève X dit toujours : « vous parlez de moi là » dès que l’on prononce le mot problème.

Réamorcer la pensée pour ces jeunes mineurs non accompagnés qui ont vécu parfois le pire dans la traversée ou l’emprisonnement en Lybie.  « Finalement Ulysse il est comme nous, il a quitté son pays mais son pays ne le quitte pas même s’il est parti très longtemps. »

Accompagner les premiers pas dans la langue écrite ou orale de jeunes à la maturité surprenante, mais qui se confrontent aux fondamentaux. « C’est difficile d’apprendre à lire pour moi, mais ici je peux me dire, je peux être écouté en vérité. »

Mais c’est aussi apprendre à coopérer lors des ACT pour construire ensemble le sens d’un texte professionnel, documentaire ou narratif, apprendre à se distancier des impressions premières pour respecter la parole de l’auteur. Énoncer « je ne suis pas d’accord » ou « je m’interroge » représente parfois un chemin important pour initier le doute pour des jeunes que la fragilité a enfermés dans la violence ou une illusion de toute puissance, afin d’éviter toute déstabilisation.

Penser et agir ensemble pour accompagner les élèves, mais aussi les enseignants confrontés à des classes particulièrement hétérogènes devant lesquelles ils se sentent démunis. Favoriser par la différenciation pédagogique, la construction de compétences qui recouvrent trois cycles au-sein d’un même groupe d’élèves souvent résistants aux apprentissages. 

Penser et agir ensemble en complémentarité entre éducateurs des dispositifs scolaires ou de l’aide sociale à l’enfance, pour inviter des jeunes au voyage dans la lecture, grâce à la Machine à lire.

Beaucoup de jeunes élèves de la fondation ont connu le décrochage, l’accompagnement éducatif et scolaire pour les remobiliser est un enjeu fort afin d’éviter qu’ils ne rejoignent les 100 000 jeunes qui quittent le système scolaire chaque année sans diplôme.

Marie-Odile Plançon – mars 2023

Tags:

Comments are closed